Quoi de neuf ?

Au fil des générations et de notre histoire, comme présence dans les périphéries

Publié le 2023-09-20

Moments de reconnaissance

La présence auprès de personnes fragilisées et démunies a toujours été, dans notre congrégation, une préoccupation très grande, cet aspect découlant de notre mission éducatrice. Plusieurs sœurs se sont impliquées activement dans ce domaine et nous les remercions.

Aujourd’hui, nous désirons, comme communauté, rendre hommage à deux de nos devancières qui ont œuvré en justice sociale; ce sont nos sœurs Monique Bélanger et Marguerite Bélanger.

Sœur Monique a donné 40 ans de sa vie en intervention sociale; elle possédait d’ailleurs une maîtrise en sociologie. J’énumère ici quelques champs d’activités où a été présente Monique :

  • Co-fondatrice, en 1990, du R.C.A. (regroupement de comités contre l’appauvrissement). Le R.C.A. est devenu aujourd’hui la C.D.C. (corporation du développement communautaire).
  • Membre très actif au CLSC de Matane, elle a mis sur pied des services et élaboré des politiques pour venir en aide à des enfants handicapés.
  • Elle a œuvré dans les Opérations Dignité et autres organismes sociaux. En lisant le livre dont elle est l’auteure : «Mes ancêtres bas-laurentiens», j’ai constaté que le souci et le bien-être des personnes étaient dans son ADN.
Félicitations, Monique

Sœur Marguerite a été très présente au sein des organismes sociaux :

  • Membre de Développement et Paix au national, au diocèse de Rimouski et au R.C.A.
  • Très active au sein des Opérations Dignité 2, très longtemps dans le C.A. de la fondation Ghislain et Marc Gendron; cette fondation offrait des bourses à des jeunes qui désiraient s’impliquer au plan social.
  • Très présente dans la préparation et la réalisation des Journées d’Actions Sociales ; d’ailleurs, en 2012, les membres lui ont rendu hommage en lui offrant une toile.
  • Elle reste active en suivant l’actualité et en conservant de l’intérêt pour la justice sociale.
Félicitations, Marguerite,

Entrainement - Performance

Publié le 2023-06-09

En toute saison, nous sommes informés de la performance des athlètes et des artistes, quelle que soit leur discipline ou leur art d’expression. Dans ces moments de fierté, nous oublions parfois les heures d’entraînement et de pratiques indissociables du succès attendu. Tous les récipiendaires applaudis sont unanimes à dire : « J’ai tout donné de moi-même, j’en suis profondément ému, c’est ma passion... »

Cherchons maintenant à nommer ce qui est antérieur à la réussite :

  • Mise en forme quotidienne de tout le corps...
  • Renoncement à la nonchalance et à la gourmandise...
  • Ardeur dans les répétitions des gestes ou des paroles...
  • Dépassement de soi, maintenu, malgré les difficultés...

Nous le voyons bien, pas de place pour la négligence, le relâchement et l’inaction. La ferveur, la vigilance, l’assiduité sont plutôt les attitudes à développer.

Pour notre vie intérieure, en est-il autrement? Non pas. Dans la recherche de Dieu, le mystère demeure et nécessite notre engagement quotidien et confiant. Quoi de mieux alors que la prière, une prière silencieuse : comme un murmure du cœur...

Douce intériorité!

Lisette d’Astous, R.S.R.

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Clin d'œil sur les lieux de mission des Sœurs de Notre-Dame du Saint-Rosaire

Publié le 2018-12-18
Saint-Anaclet

Le 28 août 1883, les Sœurs des Petites-Écoles sont accueillies à Saint-Anaclet pour l’École Modèle de cette paroisse. Le local est très étroit pour les deux religieuses et leurs nombreux élèves; elles s’installent donc au grenier, comme la plupart des fondatrices de l’époque. Mentionnons qu’il y a aussi cinq autres «maisons transformées en salle de classe à laquelle s’ajoute la chambre de l’institutrice. Ces écoles relèvent de la Commission scolaire de Saint-Anaclet. Le territoire est divisé en autant d’arrondissements qu’il y a d’écoles». En 1918, les Sœurs entrent dans un couvent neuf, agrandi en 1938. L’École Saint-Rosaire, incendiée en 1945 est reconstruite en 1947. L’appartement des religieuses est transformé en salle de classe en 1971 pour recevoir les élèves du primaire du Collège et ceux du rang 5. Les autres écoles sont fermées. La Congrégation fait donc construire une maison pour les religieuses. Elles y habitent et oeuvrent dans l’enseignement jusqu’en 1995. Elles accomplissent diverses tâches pastorales dans cette «mission des origines de l’Institut», jusqu’en 2014.

Barachois

À l’été 1883, deux religieuses arrivent à Barachois et prennent la direction de l’école du village (très petite). En septembre 1884, les Sœurs prennent possession d’une école neuve et assez spacieuse, permettant l’arrivée d’une troisième religieuse, en 1885. Celle-ci est chargée de la classe française. La majorité des élèves étant de langue anglaise, les Sœurs sont obligées de quitter Barachois (1887) faute de relève pour assurer cet enseignement. Heureusement en 1906, la Congrégation peut enfin répondre à ce besoin et les Sœurs reviennent. La population écolière augmente, une nouvelle école est construite (1951). Au cours des années en plus de l’enseignement, des mouvements parascolaires se créent. Religieuses et laïques luttent avec ardeur pour garder les écoles locales, mais Barachois n’échappe pas à la centralisation… Les religieuses «sentant que toute démarche en ce sens s’avère vaincue», elles partent, en juin 1973. Fermeture temporaire, trois religieuses reviennent pour assurer une présence paroissiale pastorale et liturgique de 1976 à 1984. Ce même engagement est repris à Barachois, depuis 2013.

Sainte-Luce

En 1885, les Sœurs des Petites-Écoles arrivent à Saint-Luce pour enseigner à l’École Modèle située à trois milles de Saint-Anaclet. Elles accueillent 75 élèves. Les difficultés ne manquent pas «dans la maison école, petite, froide et située à 12 arpents de l’église». Qu’on s’imagine seulement ce que cela demande pour une assistance quotidienne à la messe… Malgré la bienveillance et la compréhension des curés de la paroisse envers les Sœurs et leur aide pour l’avancement pédagogique dans les classes, on ne trouve aucune solution au sujet du logement. Le curé «se voit dans la douloureuse alternative de conseiller aux Sœurs de quitter l’école devenue inhabitable et irréparable et d’aller dans les paroisses où on les demande et où on les attend.» Ce conseil est suivi et les Sœurs quittent définitivement la mission de Sainte-Luce, en juin 1909.

Mont-Joli

«L’histoire des Sœurs de Notre-Dame du Saint-Rosaire à Mont-Joli se module avec l’histoire de cette ville. Ainsi dès le 23 août 1888, la communauté est présente». Les Sœurs s’installent à l’étage inférieur de la chapelle, partie située sous le chœur. La partie sous la nef sert de classe, avec un «mobilier insuffisant pour les 150 élèves à asseoir. Quelle pauvreté»! En juin 1897, des jeunes filles réussissent les examens du Bureau Central des Examinateurs catholiques, prélude de l’intérêt pédagogique de cette population… «En 1913, les religieuses prennent possession d’une école toute neuve appelée Couvent Notre-Dame-de-Lourdes, on y reçoit 338 élèves (6 classes). En 1952, on construit une annexe à cette école pour le cours secondaire. Ce cours est transféré à la Polyvalente en 1969 (2195 élèves, 128 enseignants) et la partie centrale de 1913 est alors démolie. Les Soeurs continuent l’enseignement primaire et secondaire jusqu’en 1988. À Mont-Joli, nombreuses sont les réalisations de la Congrégation : enseignement régulier 1888 à 1988; pensionnat pour les jeunes (1930-1942) qui est en même temps l’École ménagère régionale, transférée à Rimouski en 1941; École normale française de Mont-Joli 1942-1967; École normale anglaise 1953-1961. Seront fusionnées en 1967 : les Écoles normales des Ursulines de Rimouski, l’École normale Tanguay et celle de Mont-Joli. En 1970, les derniers élèves de cette École de l’État deviennent le noyau initial de l’Université du Québec à Rimouski… À Mont-Joli, les religieuses y vivent le début de l’an 2000 : contrat du Patrimoine religieux pour la réparation extérieure de la maison; engagement pastoral et communautaire, lourdes tâches préparatoires à la vente et au départ de la maison, en 2008. En somme, présence longue, diversifiée et fructueuse dans ce milieu de mission.

Chéticamp

Les Sœurs des Petites-Écoles se rendent à Chéticamp, Cap-Breton, Nouvelle-Écosse, en mai 1889; époque de l’ouverture de l’année scolaire dans cette province. Le curé de Chéticamp a fait construire à ses frais un couvent et payé lui-même le salaire des religieuses pendant trois ans. «Cependant son caractère excentrique ne se lasse pas de donner bien des misères aux religieuses. À l’hiver 1892, il quitte la paroisse et contrairement à ses promesses ne donne rien aux sœurs et vend le couvent à un séculier». Les Acadiens vivent dans une extrême pauvreté et malgré «leur grande estime pour les sœurs», ne peuvent assurer un salaire aux religieuses enseignantes. Au printemps 1892, se trouvant sans ressources, les Sœurs des Petites-Écoles quittent à regret cette mission.

Lisette d’Astous, R.S.R.

Clin d'œil sur les lieux de mission des Sœurs de Notre-Dame du Saint-Rosaire

Publié le 2018-11-07
Rimouski (Maison mère)

Fondée à Rimouski en 1874 par Élisabeth Turgeon, la Congrégation est dédiée à l’instruction et à l’éducation des jeunes. Dès 1881, s’ouvre une École indépendante qui s’appellera en 1927 «Externat du Saint-Rosaire». Le 20 août 1934, cette école passe sous le contrôle de la Commission scolaire de Rimouski et ferme définitivement, en juin1971. L’enseignement de la musique occupe une place de choix pour les Soeurs des Petites-Écoles, depuis 1877. Avec bonheur ses notes s’entendent encore aujourd’hui. Les Cercles des Jeunes naturalistes fondés à Montréal en 1931 prennent naissance au Noviciat dès 1934. L’École Sainte-Marie, où l’on dispense des cours au niveau secondaire, perdure de 1954 à 1965. Un Scolasticat-École normale ouvre ses portes en 1956 pour devenir inter-congrégationnel de 1968 à 1973. Les Soeurs prennent la direction de l’École maternelle Saint-Germain en 1956. Cette classe prend le nom «Jardin de la Nature» en 1969, jusqu’en 1999. Le Centre d’éducation chrétienne naît en 1982 et continue son oeuvre encore aujourd’hui. L’enseignement du tissage est donné aux élèves de l’Institut familial de 1942 à 1952 et aux adultes intéressés de 1979 à 1992. L’installation d’un laboratoire des langues paraît en 1961-62. Ce service discontinue en 1996. Nous retrouvons aussi à la Maison mère des ateliers et des offices diversifiés nécessaires à la bonne marche de la vie conventuelle. Des cours privés sont encore offerts à certains élèves, en dehors des heures de classe. Voilà un aperçu de l’oeuvre éducative présente dans les murs de la Maison mère...

Saint-Gabriel

Saint-Gabriel est la première paroisse où Mère Marie-Élisabeth, elle-même, envoie 2 religieuses de l’Institut, le 2 janvier 1880. Le 7 janvier c’est l’ouverture des classes. Une vingtaine d’élèves arrivent et déjà à la fin de l’année, on en compte 73. Les Soeurs des Petites-Écoles supportent «l’isolement, la pauvreté, le surcroît de travail, mais la moisson lève et germe.» En 1910, on construit un couvent plus grand et l’on y ouvre une classe Modèle (1912). En 1923, la diphtérie et la grippe espagnole apportent une baisse importante de la fréquentation scolaire. Les religieuses se voient obligées de quitter Saint-Gabriel à la fin de juin. Durant la période 1923-1937, «c’est le développement de tout le système scolaire de la Province de Québec. Les institutrices laïques font preuve de générosité, mais leur nombre insuffisant ne parvient pas à répondre à tous les besoins.» En 1937, les religieuses retournent à Saint-Gabriel. À l’école du village, on accueille 153 élèves. «L’étape de 1940 à 1960 en est une de progrès et de collaboration entre religieuses et laïques entièrement données à leur tâche. En 1963 c’est le regroupement des paroisses voisines (496 élèves) et en 1964 (652 élèves). En 1983, l’école secondaire ferme ses portes. Une seule religieuse enseigne au primaire de 1989 à 1992. Les Soeurs demeurent dans la paroisse accomplissant diverses tâches pastorales, jusqu’en 2016.

Port-Daniel

Le 3 septembre 1880, Mère Marie Élisabeth et ses quatre religieuses missionnaires parcourent 240 milles: en chemin de fer de Rimouski à Dalhousie, en bateau de Dalhousie à Port-Daniel où elles arrivent le 6 septembre. Deux d’entre elles logent dans le grenier de la maison-école qui ne promet pas un abri sûr contre les intempéries des saisons. «Le 9 septembre, une quarantaine d’élèves viennent s’entasser dans cette école qui ressemble bien plus à un hangar qu’à une résidence humaine». Les élèves indisciplinés au début, «reçoivent bientôt avec avidité le bienfait de l’éducation et de l’instruction, les parents s’émerveillent et font de grands sacrifices pour favoriser l’assiduité aux classes». Les Sœurs «vivent dans une extrême pauvreté assurant l’enseignement, l’aide pour le chant liturgique, la préparation des enfants de chœur et l’étude de l’orgue». Malheureusement, les Sœurs des Petites-Écoles ne peuvent accéder à la demande d’enseigner aussi durant les mois d’été… Elles quittent donc la paroisse de Port-Daniel, en juin 1885. Inscrite parmi les premières fondations, la mission de Port-Daniel est ré-ouverte en 1998 pour une présence pastorale qui demeure encore aujourd’hui…

Saint-Godefroi

Dès 1880, la mission de Saint-Godefroi est ouverte. Mère Élisabeth Turgeon accompagne elle-même les deux soeurs missionnaires qui y habiteront dans une humble maison à deux étages. Elles enseignent dans une seule classe à une cinquantaine d’enfants jusqu’en 1924. Une deuxième classe est alors aménagée au deuxième étage pour 20 élèves, tandis que 41 autres restent dans la classe d’en bas. La Commission scolaire ouvre une troisième classe en 1939 et une institutrice laïque vient se joindre aux religieuses en 1945. La centralisation des écoles vers les années 60 apporte à Saint-Godefroi une croissance d’élèves (305) qui se répartissent en trois écoles. Les religieuses accomplissent leur oeuvre pédagogique jusqu’en 1970. Comme des pèlerines, elles reviennent en 1971-1978 et 2000-2017 assurant une présence pastorale dans ce milieu fondé dès les origines de la Congrégation…

À la prochaine pour la suite du parcours,

Lisette d’Astous, R.S.R.